Le bassin des fleuves côtiers et la partie varoise du bassin versant de l’Arc passent en alerte sécheresse, tandis que le bassin versant de l’Argens et de l’Agay bascule en situation de crise.
Par arrêté préfectoral du 3 août 2021 (téléchargeable ici) , le préfet déclare l’état d’alerte sécheresse dans la zone C pour la partie du bassin versant des fleuves côtiers (notamment Grand Vallat, Reppe, Las, Eygoutier, Gapeau,
Maravenne, Batailler, Vieille, Fenouillet, Bourrian, Giscle, Préconil), ainsi que dans la zone D3 pour la partie varoise du bassin versant de l ‘Arc.
Il place également l’Argens, jusqu’alors en alerte renforcée, en état de crise sécheresse, qui est le plus haut niveau.
En effet, les trop faibles précipitations depuis plusieurs semaines conduisent à une baisse inexorable du débit des cours d’eau. Des situations d’écoulements non visibles et d’assecs ont également été
observées lors de la campagne d’observation des étiages de l’office français de la biodiversité de juillet 2021. Seuls sont épargnés, pour l’instant, et restent en vigilance, les bassins versants du Verdon, de la
Durance et de la Siagne.
Pour savoir dans quelle zone vous êtes, rendez-vous sur les sites internet des Services de l’État dans le Var (www.var.gouv.fr) ou sur le site national PROPLUVIA (www.propluvia.developpement- durable.gouv.fr). Vous y trouverez également tous les arrêtés, le plan-cadre sécheresse ainsi que d’autres informations utiles.
En cas de non-respect des mesures de restriction, vous vous exposez à une contravention de 5ème classe (1.500 euros pour les personnes physiques, pouvant aller au quintuple pour les personnes morales).
Ainsi, il convient désormais de mettre en œuvre les mesures de restriction suivantes
(*) Ces mesures peuvent être adaptées selon les contraintes locales pour la préservation de l’alimentation en eau potable.
Les réserves, dans les golfs alimentés par une autre ressource que l’eau potable ou le prélèvement dans les nappes, sont librement utilisables par les golfs.
(**) Les établissements pouvant démontrer que leurs besoins en eau utilisée pour le procédé de fabrication ont été réduits au minimum (mise en œuvre des techniques les plus économes du secteur d’activité, respect d’une valeur de consommation spécifique reconnue pour le secteur d’activité, etc.) ne sont pas soumis aux réductions de prélèvement ci-dessus. Ils veilleront toutefois à optimiser leur gestion de l’eau (ordonnancement de la production…).
(***) Une tolérance sur l’horaire de début d’interdiction administrative sera observée pour l’irrigation par enrouleur, jusqu’à 11h du matin.
Les mesures de restrictions (réduction des prélèvements et interdiction horaire) ne s’appliquent pas aux cultures arrosées par micro-aspersion ou par goutte à goutte, aux cultures en godet, aux semis sous couvert, aux jeunes plants et micro-plants (reprise) en micro-mottes et aux pépinières, ni aux cultures spécialisées et aux productions de semences.
Pour les réserves constituées hors période de sécheresse et non situées sur un cours d’eau, aucune réduction des prélèvements ne leur est appliquée. En revanche, une abstention d’irrigation de 9h00 à 19h00 à partir de ces réserves est à recommander. Aucun remplissage ou mise à niveau de ces réserves ne peut être effectué en période de sécheresse.
Les relevés des compteurs sont effectués à fréquence bimensuelle.
Ne sont pas concernés par ces mesures les usages prioritaires de l’eau : il s’agit des usages liés à la santé (dispositifs d’abattage des poussières en carrières, abreuvage des animaux, etc), à la salubrité (opérations de nettoyage ne pouvant être reportées par exemple), à la sécurité civile (eaux d’extinction des incendies par exemple), à l’alimentation en eau potable et à la préservation des écosystèmes aquatiques